Le padel, comme beaucoup de sports, connaît aussi ses histoires de duos légendaires qui marquent une époque et captivent les fans. L’un des couples les plus emblématiques du circuit est sans doute celui formé par Martín Di Nenno et Franco Stupaczuk, aussi connus sous le nom de « Superpibes ». Ayant débuté leur parcours ensemble dès leur plus jeune âge, leur histoire est marquée par des victoires, des séparations et des retrouvailles, rendant leur parcours aussi touchant que remarquable.
Les débuts des Superpibes
En 2007, alors qu’ils n’étaient encore que des enfants, Martín Di Nenno et Franco Stupaczuk, âgés respectivement de 10 et 11 ans, se sont associés pour la première fois. Ce duo, rapidement surnommé les « Superpibitos », a commencé à démontrer un talent exceptionnel sur les courts. Leur connexion transcendait le simple jeu, bâtissant une amitié solide en dehors du terrain qui les a menés à des victoires mémorables, notamment en devenant champions du Monde de padel dans la catégorie des juniors. Ils partageaient non seulement les courts mais aussi leur quotidien en tant que colocataires.
Leur montée en grade a été rapide et impressionnante. Dès 2015, leur nom s’est imposé sur le circuit professionnel du World Padel Tour. Leur premier titre majeur est venu lors du Challenger de Barcelone où ils ont battu leurs adversaires avec un score sans appel de 6-1, 6-1. Parmi les victimes de cette victoire se trouvait déjà un certain Juan Lebrón, indiquant l’étoffe des talents qu’ils allaient encore rencontrer au fil des ans.
Cependant, leur histoire n’a pas été exempte de défis. En 2016, un tragique accident de voiture a gravement blessé Martín Di Nenno, l’éloignant des terrains et interrompant soudainement leur parcours commun prometteur.
La séparation et la résilience
La convalescence de Di Nenno est devenue une véritable épreuve de résilience. Là où beaucoup auraient abandonné, Martín est revenu sur les courts, plus déterminé que jamais. Son retour au plus haut niveau du padel, après un événement aussi traumatisant, est une véritable inspiration pour tout athlète. Peu après son retour, les Superpibes ont décidé de rejouer ensemble en 2023, prêts à achever ce qu’ils avaient commencé 16 ans plus tôt.
Leur retour a apporté un souffle nostalgique et excitant pour les fans de padel. Bien que la réalité ne rencontre souvent pas les attentes créées par les souvenirs, Di Nenno et Stupaczuk ont prouvé que certaines « deuxièmes parties » pouvaient être non seulement bonnes, mais excellentes.
Les accomplissements remarquables
Leurs exploits sur les courts ne peuvent être balayés du revers de la main. En 36 tournois, les Superpibes ont engrangé 7 titres, sont arrivés 9 fois en finale, ont participé à 17 demi-finales et n’ont été éliminés en quarts-de-finale qu’à deux reprises, avec une seule élimination en seizièmes de finale. Ce palmarès témoigne d’une régularité et d’une constance rares à ce niveau de compétition.
Mais au-delà des chiffres, l’image la plus précieuse que les fans gardent d’eux est celle de deux amis profitant véritablement de chaque moment passé sur le terrain. Leur complicité et leur bonheur de jouer ensemble étaient évidents, rendant chaque rencontre spéciale pour ceux qui les regardaient.
Un nouveau chapitre
Le tournoi de Malaga 2024 restera sans doute un moment émotionnel pour les fans, marquant la fin de cette incroyable aventure partagée par Di Nenno et Stupaczuk. Mais chaque fin porte en elle les germes d’un nouveau commencement. Pour Martín Di Nenno, c’est l’occasion de faire équipe avec Juan Lebrón, lui-même une étoile du padel. De son côté, Franco Stupaczuk continuera de surprendre et ravir les spectateurs avec sa puissance et son audace, cette fois aux côtés de Mike Yanguas.
Ensemble, Di Nenno et Stupaczuk ont non seulement connu le padel sous toutes ses facettes, mais ils ont aussi su gravir les échelons pour s’imposer comme des figures incontournables du circuit. Leur dernière danse à Malaga sera un hommage à leur parcours, un dernier clin d’œil à tous ceux qui ont suivi leur histoire avec passion et admiration.